Début août

LES OISEAUX, HIRONDELLES, CIGOGNES ET AUTRES MIGRATEURS

Pour ce qui est des chants d'oiseaux, nous rentrons vraiment dans la saison creuse. Mais quelques irréductibles se font encore entendre : les tourterelles turques des villages, les chardonnerets qui ne peuvent s'empêcher de bavarder, le matin, et les pigeons ramiers dans les bois… J'ai plutôt entendu des cris, les tuit-tuit et autres sifflements des sittelles, ceux des pics verts, fréquents, les premiers tic-tic-tic des rougegorges.

HIRON RUSTIC 2

Au village, on entend aussi les petits cris des hirondelles qui nourissent leur troisième nichée. Quel travail ! Pour nourrir leurs petits, les parents hirondelles parcourent en moyenne 200 à 300 kilomètres par jour en sillonnant le ciel et en gobant tous les insectes qu'ils croisent. Chaque boulette d'insectes offerte aux jeunes contient 8 ou 10 victimes s'il s'agit de grosses proies comme les mouches, les syrphes, et jusqu'à 100 petites bestioles s'il s'agit de moucherons, de moustiques et autres pucerons volants. Grâce à ce régime hyper nourrissant les jeunes grandissent vite, et ils feront leurs premiers essais en vol en filant vers le sud. Les hirondelles mettent un ou deux mois pour parcourir les 5000 kilomètres qui nous séparent des grandes forêts de l'Afrique tropicale et méridionale. Là-bas, elles pourront enfin prendre un peu de repos et se refaire une santé en se gavant de bons gros insectes africains…

GUÊPIER

On entend aussi parfois les cris des guêpiers en vol, qui filent eux aussi vers le sud. On les entend souvent avant de les voir puisqu'ils lancent en permanence des cris de contact roulés : truic, truic, cruc, cruc… Et si on lève la tête, on les reconnaît tout de suite à leur vol acrobatique et zigzagant (ils chassent des insectes volants), et ils sont souvent plusieurs dizaines.

Les milans noirs des bords des rivières sont sur le départ, les martinets qui sillonnaient le ciel de juillet à toute allure sont déjà moins nombreux, et on a déjà vu des cigognes, en petits groupes, qui descendent la vallée du Rhône. Chaque été, souvent en août, elles créent l'événement en faisant halte sur les toits des immeubles des centres ville de Valence ou Montélimar. Elles passeront par l'Espagne et Gibraltar avant de retrouver le continent africain.

Bref, si l'on rajoute à cela les premières girolles dans les bois, la fraîcheur de l'air du matin, on sent vraiment venir l'automne.

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